25 AVRIL – 1 JUIN 2019
« 1 » célèbre une année de galerie, une année d’ouverture au public, une année d’expositions, de rencontres artistiques et de travail intense.
L’exposition collective offre un résumé de cette première année avec les artistes que nous avons défendus jusqu’ici : Antonio Asensi, Nicolas Cluzel, Javier Artica et Cristina Toledo, ainsi qu’un aperçu de la future programmation avec trois nouveaux peintres : Carmen González Castro, Alejandro Bombín et Christophe Faso.
Tout au long de cette aventure, nous avons été confrontés aux questionnements esthétiques et intellectuels ainsi qu’aux contraintes mercantiles que représente l’ouverture d’une galerie d’art. Au sujet de la recherche esthétique, nous sommes parvenus à définir clairement notre goût pour la peinture figurative tout en établissant un lien thématique entre tous les artistes : celui de la tendance à la narration, à la critique et à la réinterprétation du monde. Nos peintres, en effet, appréhendent le monde extérieur, ses réalités comme ses dérèglements, chacun avec son propre discours et ses choix esthétiques.
Antonio Asensi retranscrit l’imaginaire collectif de l’iconographie espagnole en la déformant par le biais de l’humour et traite, ainsi, de sujets universels. Nicolas Cluzel, lui, ouvertement critique, s’inspire de la peinture classique pour donner une vision contemporaine de la société de consommation. Javier Artica, de son côté, puise dans les références de la Nature pour nous confronter à la survie sous la forme de défense et d’agression. Quant à Cristina Toledo, elle s’intéresse au rôle de la femme à travers les époques en nous enseignant les codes de conduite prédominants où l’expression des émotions se trouve faussée. Carmen González Castro et Alejandro Bombín, eux, établissent un dialogue avec le corps humain, en déformant la réalité de la même façon qu’Antonio Asensi, ce qui la rend en définitif plus tangible. Enfin, Christophe Faso évoque l’individualité des Hommes à travers les mythes et l’actualité. En somme, une idée principale en ressort : en quoi le fait d’être humain représente un véritable fardeau ?
Sans même s’en rendre compte, ces artistes s’inscrivent alors dans une tendance picturale qui n’est pas sans nous rappeler le groupe français de la Figuration Narrative, connu pour avoir pris des positions engagées face à la création de l’époque. Antonio Asensi, Nicolas Cluzel, Javier Artica, Cristina Toledo, Carmen González Castro, Alejandro Bombín et Christophe Faso auraient très bien pu former un groupe artistique à la fin du XXème siècle. Pourtant, ils vivent aujourd’hui dans une époque où l’idée même d’appartenance à un groupe de pensée s’est fracturée pour laisser place à l’individualisme global.
En tant que galeristes, nous allons continuer à retranscrire cet esprit en exposant des artistes courageux et passionnants. La première année d’ouverture se clôture donc avec cette exposition collective, l’occasion pour nous de fermer un chapitre et d’annoncer, nous l’espérons, un futur prometteur.